» A la santé du feu et à la flamme «
» A la santé du feu et à la flamme «
Les poètes prophètes ont disparu; leur délire est devenu du baragouin.
Ils ont enfermés leur volonté dans l’obscurité de leur mémoire .
Ils ont transformé la musique en tintamarre, et ne croyant plus
à leur mission, ils ont masqué sous d’incompréhensibles images, le vide
étrange de leur pensée;
De petits groupes de précieux, de snobs ont feint d’applaudir à leur alchimie
verbeuse, désordonnées et creuses ; ainsi les poètes étaient quitte.
Le monde était à leurs pieds, leur monde attendait leur parole, et leur
vanité tenait lieu de clarté, de pureté et de probité.
Malheureusement c’est le contraire qui s’est produit…
Plus question d’yeux et de cerveau, mais d’oreilles et de coeur.
Les hommes veulent encore entendre résonner dans leur nuit profonde
la poésie qui éclaire, guide et vivifie.